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Chronique d'un coureur
30 janvier 2011

S2/12 30 janvier

Parcours: http://www.openrunner.com/index.php?id=818775&lang=fr#tab_map_ign

A 10 semaines du marathon de Paris.
Première sortie longue de la prépa, courue en 2H12. Plus longue que le plan d'entraînement, mais qd on aime...
Pas de souci, si ce n'est quelques sensations ténues entre les km 15 et 18 : cheville gauche, puis genou droit, puis plante du pied gauche ; et après la course les 2 mollets bien raides.
Dès l'arrivée au canal du Midi j'ai pris l'allure marathon. Enfin UNE allure marathon... en 4'50'' au km sur la totalité du parcours "canal", soit 5km. Ca m'étonnerait que je tienne cette allure sur 42km : je vise les 5'00'', sans même savoir si j'en serai capable.

La descente après le pk 8 a été une belle aventure. Il avait plu toute le journée la veille, et le chemin qu'avait abandonné depuis longtemps toute végétation, avec sa pente à 10%, m'a fait penser à un toboggan de berdoule (boue pour les non chti's), que j'ai, non pas dévalé sur le dos ou sur le ventre, mais négocié comme j'ai pu, chargé des les premiers mètres d'une couche de 3cm de terre lauragaise sous chaque chaussure. Pas mécontent d'en être sorti débout

J'en entends qui disent, qu'est ce qu'il est allé faire dans cette galère glaiseuse ? Il pouvait pas rester sur l'asphalte ? J'ai ben pensé rectifier mon parcours avant le départ, mais comme d'hab mon wifi s'est mis à jouer les "j'y suis-j'y suis pas", donc je suis parti sans parcours de rechange, en me disant "on verra ce qu'on trouvera") et je soupçonnais aussi de mémoire (confirmé par un examen de la carte a posteriori c'est-à-dire il y a 5 minutes) qu'éviter ce Chemn des Dames me faisait soit plonger direct sur le canal (où là je savais que je rentrerais direct sans passer par la case Montgiscard qui était mon but du jour), soit remonter sur MontBrun et allonger encore plus ce parcours déjà trop long

Je m'en suis remis une couche (de terre qui colle) après le pk10, mais là c'était de la gnognote, comparé au précédent : l'herbe avait eu la bonne idée de ne pas déserter l'endroit, et la pente était moins propice aux accélérations mal contrôlées. Mise à part une tache sombre au bout d'une ligne droite, que mes verres un peu embués par l'effort et mon esprit pareil m'avaient fait prendre pour un sanglier ou un gros ourson (quoique moins probable dans le secteur), et qui s'est révélée n'être qu'une vieille souche abandonnée, j'ai passé le ruisseau de la Boytouse sans autre problème.

Je suis donc sorti de terre au pk12, et le temps que mes chaussures (que je dois absolument nettoyer avant ce soir) s'ébrouent dans la douce descente vers l'écluse de Montgiscard, je quittais dans la foulée cette terra incognita, pour aller à l'encontre d'une autre, d'un genre différent : après 1h15 de course comment allais-je tenir cette fameuse allure marathon, maintenant que j'étais revenu sur un terrain adapté (plat, sec, garni de balisages entremélés et à un stade variable d'effacement) ? J'accrochais après 100m une ligne qui bien que toute simple (un trait blanc de part et d'autre du chemin), me paraissait assez sérieuse pour avoir quelques successeurs au fil des km. C'est ainsi que j'eus le plaisir de pouvoir mesurer mon premier km, en 5'05''.

Piqué au jeu, et finalement peu marqué (en tout cas c'est la sensation que j'avais à ce moment-là) par les km déjà avalés, j'ai accéléré pour atteindre les 5'00'' recherchés, et... je suis passé direct à 4'45'', je me suis dit "pas mal" (voire "même pas mal") , et du coup j'ai continué à ce rythme, jusqu'à l'écluse de Vic à Castanet (fin du parcours "canalisé"). Entretemps j'avais renoué avec "mon" balisage fétiche qui marque tous les 500m et me sert au fractionné sur cette distance, et dont j'avais retrouvé la dernière marque à Donneville, avec le bonheur de l'exilé qui rentre au pays et reconnaît au sortir d'un virage le paysage oublié de son enfance. Non quand même pas, mais c'était un agréable passag

La suite, ou plutôt la fin ? Rien que de l'habituel, avec la remontée raide sur les côteaux (cf le profil altimétrique) que j'ai faite à tous petits pas.
En conclusion, un parcours qui se prête bien à l'exercice de la sortie longue, avec un peu d'aventure pour ne pas s'endormir, et une portion bien roulante où il faut quand il faut : normal, je l'a conçu pour ça !
Et des possibilités d'extension pour suivre le plan d'entraînement.
A suivre donc !

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