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Chronique d'un coureur
12 avril 2011

En famille

"Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait"


C'est l'heure des bilans et perspectives, et d'abord des remerciements.

A tous ceux sans qui je n'aurais pas fait ce que j'ai fait.
Le groupe des coureurs expérimentés, chez qui j'ai glané, par touches impressionnistes, les conseils et astuces, qui peuvent devenir décisifs le jour J : digestion des sucres, protection des pieds, alternance des paires de chaussures à l'entraînement, impedimenta, technique de course, etc.
Et bien sûr leurs séances d'entraînement : côtes, fractionné, accélération progressive, pyramide, défi, toute la série de tortures y est passée.
Donc merci aux jeunes et vieux briscards du marathon, les Jean-Yves, Christophe, David, Franck, Joël, Loïc.
Salut amical aussi aux compagnons d'un jour ou de plusieurs, en prépa comme moi pour Paris : Zac, Yoyo, Paul, (Mont St) Michel.
Merci à Bruno, Geneviève, Antoine et ses frères, qui m'ont accueilli, véhiculé, nourri, soutenu, le week-end de la course.
Merci à ma famille, qui a supporté mes dimanches un peu tronqués (difficile de rendre inaperçues une sortie de plus de deux heures, et la récup qui suit)
Merci au cardiologue, qui a su faire rapidement et simplement le bon diagnostic, et me souhaiter une bonne course.
Merci à mon frère pour m'avoir fait découvrir Murakami, son autoportrait en coureur de fond, et ses nouvelles oniriques.
Merci à toutes celles et ceux qui m'ont encouragé ou se sont intéressés à ce petit évènement.

Quelques détails sur ma préparation.
Je n'ai pas suivi de plan pré-établi, mais j'ai respecté ces règles :
- d'abord la sortie longue dominicale, de 20 à 29km, à jeun en deux occasions
- le travail de la vitesse, avec des fractionnés, de durée croissante au fil des semaines (en général)
- au moins quatre sorties par semaine, pour une distance totale de 60 à 70 km
- adapter les sorties en fonction de ce que me dit mon corps, (et ignorer ce que me disait ma tête)
- se ménager deux semaines de récupération avant l'épreuve
- faire ce qu'il faut pour n'innover en aucun domaine le jour de la course, sinon à courir plus de 29km
Au total 700km de préparation, parcourus en 12 semaines.

Quant à l'alimentation, mis à part le gavage de pâtes d'avant compétition, elle s'est adaptée toute seule et sans problème. Moins de viande rouge, plus de viandes blanches et de poisson, voire quelquefois pas de viande du tout, plus de légumes.
J'ai juste porté l'effort sur la consommation d'alcool (j'ai dû boire 3 verres en 3 mois...)
Mon poids n'a guère bougé, entre 68,5 et 67,5kg.
J'ai voulu faire baisser le taux de graisse, mais il est resté stable à 12.5%
Il n'y a qu'à l'issue du marathon qu'il est tombé à 11.7% (j'ai donc dû en brûler quelques-unes !), mais il est revenu à 12.5 depuis...
Au final, pas de blessure occasionnée par la course, sinon l'ongle d'un gros orteil noirci sur un cm carré. 

Le matériel spécifique à la course, sans avoir lésiné à la dépense, somme toute assez modeste :
- une balance à impédancemètre (Seca)
- une montre avec chronométrage des tours (Casio)
- 2 paires de chaussures (Nike, Asics)
- un cuissard, un coupe-vent, 3 paires de chaussettes (Kalenji)
- une poche à eau pour les sorties longues (idem)

Ma frustration : ne pas avoir pu établir un temps de référence au semi.      
Mon regret : une préparation trop longue de deux semaines
Je ne regrette pas mon choix de Paris pour ce premier marathon, même si je l'ai trouvé trop couru (sic).
Mes satisfactions : très nombreuses, je n'y reviens pas, et de plus avoir rejoint la grande famille des coureurs de fond, et m'être rapproché de ma petite famille.

Et cher lecteur, que j'espère ne pas trop avoir soûlé, la satisfaction d'avoir terminé ce blog, et de garder une trace de cette aventure. Ce fut pour moi comme un deuxième marathon, celui des mots, pour lequel je suis aussi allé au bout de mes capacités. D'accord c'est pas allé loin ! Il a fallu que je fouille dans toutes les poches et replis de mon maigre bagage littéraire, que cette épreuve aura vidé de son contenu, J'ai parfois séché de longues minutes sur un mot ou une tournure de phrase.

Et cher lecteur coureur, le souhait que vous puissiez y trouver une ou deux idées utiles pour votre propre expérience. Face au trop-plein d'informations, d'enquêtes, de tests comparatifs, de plans d'entraînement rigoureux, de mises en garde péremptoires, de conseils sur comment se nourrir, boire, marcher, courir, agir, dormir, penser, - je ne dis pas que tout cela est inutile - j'ai fini par ne garder que quelques idées simples et, je le découvre à la somme incroyable des km parcourus à l'entraînement, une bonne dose de travail.


Mes projets :
D'ici l'été, faire un semi-marathon en compétition ; et d'ici à la fin de l'année un second marathon !
En mettant la barre un peu plus haut (qui sait, 3H15, soit une vitesse de 13km/h...).

Comme tout bon sportif, j'essaierai de faire mieux la prochaine fois !

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