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Chronique d'un coureur
13 mars 2011

Ascèse S8/12 13 mars

 

Le temps et la forme me manquent pour l'entraînement ce dimanche, donc je me suis contenté d'un banal aller-retour entre les écluses de Vic et Aiguevives, soit pile la distance d'un semi-marathon, merci M. Riquet.
J'ai quasi calé ma course sur l'allure marathon de 12km/h, que j'arrive maintenant à maaîtriser.
Sans d'autres coureurs autour de moi, j'ai pu mesurer avec le petit cardio ma FC en course. Je tutoie les 145 bpm, soit entre 80% et 85% de ma FCM (175 bpm ?). Peut-être suis-je un peu au-dessus de mes capacités... (Marathon à courir à 80% de la FCM).

La semaine dernière j'ai fait un relevé sur 24 heures de l'activité cardiaque : FC moyenne 56bpm, mini 46 à 22:00 (je venais de m'endormir je crois...), max 67 à 12H00 (en route pour la cantine !), 11 pauses (pas de battement) de 2 à 2.5 secondes, une trentaine d'extrasystoles, bref rien à signaler.


Sloterdijk, qui n'est pas un champion cycliste flamand, mais un philosophe allemand, nous explique que le salut de l'individu se trouve dans la recherche de l'impossible, le dépassement de soi. Cette quête peut s'appliquer au sport, comme aux activités religieuses, intellectuelles, artistiques.
C'est en lisant ce matin dans la presse un entretien avec l'auteur du récent "Tu dois changer ta vie ! ", que j'ai pu me retrouver  dans cette explication : c'est aussi l'objectif vers lequel je tends avec cette préparation au marathon.
Préparation ascétique, au sens littéral du terme, simplement l'entraînement, la pratique d'un exercice, le plus souvent athlétique !
Le trop-plein de cette ascèse sportive inonde ma vie : le maigre stock de ma cave à vins reste à son étiage. Cette semaine, j'ai passé sans difficulté 36 heures sans dormir (car fort occupé par le travail). Résistance physique accrue, ou sens de l'effort plus développé ?

Je vois aussi un autre raison à cet engouement pour les grandes épreuves sportives collectives.
Le monde du travail nous demande aussi d'être performant, dans un but qui nous échappe de plus en plus : la spéculation boursière a grande échelle et les établissements financiers semblent les principaux bénéficiaires du fruit du travail des hommes...
Est-ce par réaction que des tas d'individus se lancent leur propre défi lors de ces courses où il n'y a rien à gagner, car pour la plupart, on se bat pour quelques minutes en plus ou en moins sur une liste de résultats qui sera oubliée ou remplacée en quelques mois. Rien à gagner, mais par là-même rien à se faire prendre non plus !


La spiritualité manque à ce tableau qui "invite les hommes à dépasser leur misère et leurs souffrances", mais c'est une autre histoire...

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