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Chronique d'un coureur
5 avril 2011

Vocabulaire. S12/12 3 avril

J'arrête pas d'apprendre des mots avec cette prépa. Après le septum qui m'a noué le coeur, je suis passé aux fasciculations !
Je préférerais pas connaître. Reprenons d'abord depuis la dernière fois, qui remonte au 20 mars, boudu !

La semaine 10 qui a suivi était la dernière dure de la prépa, et je la redoutais, car je sentais mes forces diminuer et la lassitude gagner, l'un étant le corollaire de l'autre, et surtout craignais la blessure. J'avais en point de mire l'ultime sortie longue...
Après les 27km du dimanche, 10km tranquilles le mardi, puis le lendemain j'ai accompagné Zac sur ses 500m fractionnés :
1'53" puis 1'46" et 1'53" et 1'56" et puis plus rien car j'étais dégouté et sevré de ce régime. Il faisait beau et j'ai voulu profiter enfin du cadre pas désagréable de la base de la Ramée, alors je n'ai même plus couru, et me suis mis à me promener le long du lac.
Le lendemain, j'ai voulu acommpagner Michel, ça allait mieux, on a fait des 30"/30" (30 secondes à fond, 30 secondes de récup), deux séries de 12. Et dimanche (27/03) la longue. Pas d'imprudence Joe ! Du balisé, civilisé, du plat, du connu. Alors direction le canal, et objectif le Sanglier (cf sortie du 6 février). A/R de 29km. J'étais tellement rassuré sur ma forme que pour la première fois j'emmenais mon téléphone, au cas où je n'aurais pas su rentrer par moi-même. Mais non, finalement, en courant sans trop forcer (11,5km/h de moyenne), avec quelques km à allure marathon, j'ai pu m'en tirer sans dommage. Ouf ! Il ne restait plus qu'à passer les deux dernières semaines en récup' et ça le ferait.
L'idée étant de maintenir la fréquence et l'intensité des efforts, mais d'en réduire grandement la durée.
Je me disais aussi que la paire de Lunar Glide que je comptais utiliser pour la course avait peut-être perdu en partie de ses qualités, alors sur le site Ein und Zwanzig Lauf, je m'étais commandé la même, mais d'une autre couleur.
Reçue lundi, un mardi midi pris, et me voilà parti avec le mercredi, cette fois-ci avec Lionel, sur son programme de 5x1000m. Et c'est au 5e sur la route du retour, que ça m'est arrivé : la contracture dans le haut du mollet gauche. Enfin je crois que c'est bien une contracture.
Rentrée piteuse en alternant marche et petite foulée, et le moral dans les chaussettes, serties dans ces chaussures neuves qui maintenant me narguaient.
A J moins 11 c'était peut-être pas irrécupérable ? Alors ç'a été l'arrêt complet de la course, des massages du mollet, des étirements à chaud, et le samedi la douleur a commencé à passer.  Mon seul objectif pour le marathon à ce moment-là : finir !
Lundi soir une sortie prudente de 20 minutes, en courant le plus lentement possible : l'impression que je ne sais plus courir (ai-je jamais su ?), que j'ai mal partout dans les jambes... mais finalement rien du côté du mollet !
Alors mardi, une sortie normale avec Jean-Yves et Christophe, en décrassage du marathon de Washington voire en préparation de celui de Paris (comment enchaîner 2 marathons en 2 semaines, même pas mal !)
Rien encore ce mardi. Alors quoi, tout va bien ? Pas vraiment... Depuis la petite blessure au mollet, dès que je repose les jambes, j'ai les mollets parcourus de tressautements nerveux involontaires localisés sur quelques centimètres carrés, qui se baladent dans le muscle ou en surface.C'est visible. Au moment où j'écris, assis, je sens que ça grouille la-dedans ! Les cuisses ne sont pas épargnées non plus.

Ce sont des fasciculations.

Dès qu'on arrive à donner un nom au problème, on a l'impression de commencer à le dompter, mais ici c'est peau de balle : ils vivent leur vie les petits muscles. Je suis pas conscient pour le vérifier toute la nuit, mais je m'endors avec, et au matin ça breloque toujours. Alors pour me rassurer je me dis que mon système nerveux le fait exprès, pour que mes muscles se régénèrent avec ces micro-mouvements.
Et ça ne me bloque pas pour dimanche.

Dernière inquiétude, petite douleur symétrique en haut des cuisses à l'intérieur. Bref un truc qui doit être fatigué aussi, un muscle ou un ligament, ou quelque chose d'autre. Ne me parlez pas de loge interne, ni de grand adducteur ou de muscle pectiné, car je suis pas venu à cette préparation pour faire médecine, mais pour avoir du plaisir à courir un marathon.


Dernière petite sortie jeudi, et ensuite la grande aventure ! La première ! Et aussi la dernière fois que je ne saurai pas du tout ce qui m'attend ! Est-ce que j'atteindrai l'objectif fixé des 3H30 ? Ou je ne finirai pas ? Ou je ferai mieux, ou je m'effondrerai avant même d'avoir couru la distance que j'ai faite plusieurs fois en prépa, est-ce que je perdrai de précieuses minutes au départ ? Est-ce que je serai épuisé, mais courrai cependant ? A partir de quel km vais-je vraiment faire le compte à rebours, et par perte de lucidité ne plus savoir, d'un kilomètre à l'autre, quel est le point kilomètrique suivant ?


Suite, et FIN, dans quelques jours !

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