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Chronique d'un coureur
20 février 2011

La Course Côté Coteaux S5/12 20 février

Parcours du jour : http://www.openrunner.com/index.php?id=842895

Profil altimétrique :

profil_20110220

Pas de canal ce dimanche, histoire de changer. Hier je me suis concocté un itinéraire certes un peu plus long (22km) que ne le demande le programme, mais qui m'emmenait jusqu'aux rives de l'Ariège, donc un objectif de course attrayant, surtout que la météo devait s'arranger dès le matin (Cf le bon site http://www.pleinchamp.com/, qui donne les prévisions à 3 heures, même pour ceux qui n'ont pas de tracteur). Comme une partie du parcours m'était totalement inconnue, j'avais imprimé la zone d'arrivée sur l'Ariège et le retour jusqu'à Mervilla.

L'avant-veille la brasserie des Beaux-Arts, la veille au soir, une raclette avec un vrai appareil, celui où on racle la demi-meule pour faire glisser dans l'assiette une part à la fois fondue et croustillante de fromage RichesMonts : j'en ai pris et repris...   
Conséquence : quelques abricots secs pour cette nouvelle sortie à jeun, et me voilà parti !

Comme d'habitude la réalité m'a imposé sa loi, et le résultat a été différent de mes prévisions...

J'ai sous-estimé l'effet montagnes russes qu'a imprimé le relief des coteaux à ma course : de Castanet à l'Ariège il y a deux ou trois vagues à franchir. J'étais parti sagement en évitant la descente et surtout le raidillon initial qui m'aurait cueilli à froid au 2e km. Donc parcours vers Rebigue, une montée douce de 225 à 270m en 3km. Arrivée à un 1er point bas (178m) après 6km à près de 11km/h. Rien à signaler, courez, y a rien à voir !
Montée sur Aureville, son clocher-mur typique du Lauragais, puis première belle bosse avec la montée vers le cimetière. Pas encore le Golgotha... Derrière ça ne redescend pas, je culmine à 270m, ensuite un plateau que me laisse découvrir la plaine côté rive gauche de l'Ariège, et petit à petit le relief escarpé que je vais rejoindre bientôt : la rivière, le bois qui la borde, une barre sombre qui les domine de 80 mètres, une trouée  aussi sombre et aussi boisée qui va me permettre de descendre au plus bas (153m), et puis rien d'autre !
Mon petit plan plastifié me paraît soudain bien grèle. Allez, on plonge ! L'Ariège s'écoule tranquillement, le chemin est luxueusement pavé de galets, un coureur (le seul que je verrai aujourd'hui) me précède de 100m, il a aussi une réserve d'eau, je gagne sur lui, je regarde mon plan : je dois bientôt bifurquer de quelques degrès vers la droite, j'arrive sur le coureur, il part à gauche, et moi à droite, je m'enfonce dans le bois, le chemin se rétrécit pour devenir une sente, où je dois slalomer entre les flaques et les bois morts, il fait sombre, mon plan me dit que je dois bientôt tourner à droite, et je me dis aussi que je dois sans doute remonter, je trouve bien une sente qui repart à droite, mais je vois qu'elle me ramène au départ, alors je repars, la barre m'écrase de sa masse terreuse, me revoilà sur la rivière, un peu de lumière, le coureur est un peu devant, que faire ? Ca fait une heure que je suis parti... Après avoir franchi un ruisseau, j'aperçois sur la droite un VRAI chemin, qui longe la barre comme il faut : allons -y ! La je tiens du solide, je ne le lâche plus. Lui non plus car la boue s'attache à mes Lunar Glyde qui perdent sacrément de leur fluo, ensuite ça remonte. Je ne dirais pas que ça m'enchante, car ça devient pénible avec la gadoue, mais c'est ce qu'il faut.

blog_20110220

Que c'est long, que c'est raide, que ça colle et glisse en même temps. Après 2km je rejoins la civilisation, du plat (265m) et du bitume. J'ai bien mérité deux abricots et de l'eau.
Je récupère dans la descente, j'aperçois la prochaine montée, qui devrait me ramener sur Mervilla, que je connais. 1H30 de course. Je passe cette montée, croyant en avoir terminé avec ces dos de chameau... Eh non ! C'est près de 80m que je dois ré-escalader en 2km pour rejoindre la route des crêtes. Je commence à comprendre le genre de sensations qui m'attendent tapies dans l'ombre des 30km du marathon.
Arrivé à la route des crêtes (2H00) , en vue de Castanet, je plonge tout droit, sur un chemin que je ne connais pas, mais qui descend sur Savignol, près de la maison. Tiens peut-être que ce passage va m'éviter le raidillon final (500 mètres à près de 10%...). Descente acrobatique dans le bois, et non j'arrive trop bas, sur la route qui mène à Mervilla. Je vais devoir me taper la dernière montée ; peu importe, C'est motivé par l'envie d'en finir que je termine à bonne allure ce périple. 2H22, 25km, 10,6 de moyenne.
Voilà une sortie qui trouverait sa place en semaine 9, donc prenons rendez-vous tout de suite !

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